Le bal des monstres

Karine Lambert, Héritage jeunesse, 2021, 317 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Zoé et Alexia, deux amies de cinquième secondaire, invoquent l’esprit de Valérie Cadieux, jeune finissante du secondaire retrouvée morte dans un cimetière 25 ans plus tôt. Espérant pouvoir lui soutirer des infos sur son meurtrier, elles sont plutôt victimes d’une tonne d’évènements effrayants.

« Kérberos, Kérberos, Kérberos, amène-nous Valérie Cadieux qui doit parler. Prends cette âme dans ta gueule, fais-lui traverser le fleuve. Elle retournera dans tes flammes lorsque nous l’aurons décidé. Kérberos, Kérberos, Kérberos. À toi, pour toujours, le feu et l’éternité. » (Le bal des monstres, p.23)

Classé 12 ans et plus, ce roman a réussi à me soutirer quelques palpitations! La présence de l’esprit de Valérie, ou du moins, des phénomènes étranges qui s’en prennent aux filles et à leur ami Milo m’a donné la frousse! L’ambiance mystérieuse est très bien réussie! Les courts chapitres ajoutent aussi à cette frénésie puisque chacun se clôt sur un nouveau mystère.

Pour l’horreur, ce roman, c’est un gros oui! J’ai cependant été quelque peu déçue des dernières péripéties, du début du dénouement (je dis début parce qu’on a l’impression que l’histoire se clôt doublement). J’ai trouvé que c’était un peu plus tiré par les cheveux, qu’on entrait dans une nouvelle branche de l’horreur, alors que j’aurais préféré qu’on s’en tienne aux revenants.

En ce qui a trait aux personnages, j’ai eu un peu de mal à dissocier Zoé d’Alexia, les deux filles me semblant assez similaires (et pourtant, elles sont liées chacune à leur manière à l’histoire et ont chacune leur problématique personnelle). Alors qu’on aborde l’homosexualité, l’anorexie, l’anxiété de performance, l’intimidation et les problèmes familiaux, la psychologie des personnages féminins ne m’a pas semblé suffisamment développée pour que je puisse distinguer adéquatement les deux filles avant la toute fin où l’une prend un rôle majeur. Peut-être aurais-je voulu sentir un peu plus cette différence.

Bref, il s’agit d’un roman où l’horreur est bien maitrisée, où la trame principale parvient à tenir le lectorat en haleine, mais où les secrets que cachent les personnages viennent en mettre trop pour nous permettre de bien les démêler.

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