Parasites

Marie-Eve Bourassa, éditions la Bagnole, 2021, 315 pages.

Note : 3.5 sur 5.

À Saint-François-de-l’Avenir, sunommé « le Trou », il ne se passe rien. Du moins, c’est ce que croit Billie jusqu’à ce qu’elle s’embarque dans les machinations de la Guêpe à la suite du suicide d’Antoine Rivard. La Guêpe, c’est une application derrière laquelle se cache une personne qui lance des défis et qui récompense ses participant‧e‧s avec des morceaux de la vie privée des autres. Impossible alors de détenir un secret. Rapidement, le Trou est mis au courant si on ne respecte par les désirs de la reine.

Bien honnêtement, avant de lire le résumé de ce roman, il ne m’intéressait pas vraiment! La première de couverture me laissait un peu indifférente et le titre qui faisait référence à des insectes ne m’interpelait pas. Je n’avais pas envie d’une nouvelle série (parce que c’est un premier tome) postapocalyptique (parce que c’est ce que le titre me laissait envisager). Cela dit, dès que j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai eu envie de le lire. Une histoire d’application, de vie privée, de défis qui vont trop loin… ça s’ancrait parfaitement dans la réalité de la jeune génération!

« C’est allé trop loin, bredouille-t-il, s’efforçant bêtement de ne pas être ouvertement émotif. Je sais pas ce que la Guêpe lui a demandé de faire, mais… c’est allé trop loin. » (Parasites, tome 1, p.74)

Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ma lecture. C’est intrigant, on cherche à savoir ce qui est réellement arrivé à Antoine Rivard tout au long du roman en plus de vouloir connaitre l’identité de la Guêpe. J’ai également beaucoup aimé l’écriture de l’autrice, qui laissait paraitre une narratrice (à la 1re personne) brillante, s’éloignant du registre de langue habituel des adolescent‧e‧s. Cela dit, comme le mentionne Sophielit dans son podcast, cela peut aussi faire en sorte qu’on détecte la voix de l’adulte derrière la narratrice adolescente. Personnellement, du côté de l’expression de la narratrice, je n’ai pas été dérangée. C’est peut-être plus du côté des descriptions, des discussions entre les personnages que j’ai parfois tiqué.

Bien que j’aie aimé les personnages de manière individuelle (et que j’aie un faible pour la relation entre Zach, le badboy, et Billie), j’ai parfois trouvé qu’il manquait de connexion entre elles et eux. On en sait peu sur ce qui les relie, on manque à mon avis de contexte, notamment en ce qui a trait à l’amitié (?) entre Billie et Kat. Il est tout de même intéressant de voir ce qui les unit, soit leur adversaire commun : la Guêpe.

Somme toute, l’idée est vraiment géniale! L’image de la Guêpe est forte, bien amenée (le jeu de mot [WhatsApp/WaspApp], la recherche sur les parasites). Malgré quelques longueurs, c’est un roman accrocheur qui plaira, à mon avis, à plusieurs ados (et adultes, bien entendu!).

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