Déluges

Marc-André Pilon, éditions Hurtubise, 2021, 291 pages.

Note : 3.5 sur 5.

Laurie et sa famille déménagent à Vaudreuil-Dorion, dans une vieille maison à l’allure hantée. Dès leur arrivée, son chat disparait, une porte verrouillée laisse passer un courant froid, la lumière de la cave grésille… Bien vite aussi, le comportement des nouveaux habitants de la maison change. Au rythme de l’augmentation du niveau de l’eau et de l’abondance des averses, Laurie craint de ne sombrer dans la folie, comme sa mère.

Dans l’ensemble, j’ai apprécié ma lecture. L’ambiance est très bien rendue, la météo et les averses abondantes ajoutant encore plus à l’effroi de la maison. Au rythme de l’eau qui monte dans la ville, on sent que l’étau se resserre sur la famille. De plus, le mystère dans la maison plane de manière efficace, quoique ce n’est rien qui m’a semblé particulièrement original.

« Étonnamment, plus elle avançait, plus l’odeur s’estompait. Même les marches cessèrent de craquer. Étrange vide sensoriel. Tout ce qu’elle entendait : le bruit de sa respiration, les battements de son coeur. La lumière ne se rendait pas jusqu’au bas de l’escalier. Laurie se retrouva dans une telle obscurité qu’elle ne distinguait presque rien dans la pièce. Elle tâtonna pour trouver un interrupteur, effleura quelque chose de froid et visqueux sur le mur, retira promptement sa main. » (Déluges, p.23-24)

C’est d’ailleurs un des éléments qui expliquent la note que je donne au roman. Bien que l’ambiance soit réussie, que l’angoisse soit assez présente (moins que ce à quoi je m’attendais toutefois), cela reste, pour moi, une histoire de maison hantée.

Autre bémol, les personnages m’ont semblé sans vie. Il manquait un peu de contexte à tout cela, un peu de chair autour de nos vivants. Leur personnalité était terne, prenant vie uniquement lorsqu’il y avait un changement chez eux. Dès le début, la protagoniste m’a laissé indifférente. Je n’ai pas compris qu’elle accepte ce déménagement à deux mois de la fin de son secondaire. Il manquait de révolte, de réactivité, de questionnement.

Cela dit, pour l’ambiance générale, pour un roman d’horreur assez typique, c’est réussi!

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s