Pas de climat, pas de chocolat

Christophe Léon, éditions Alice, 2022, 135 pages.
Tristan s’est embarqué dans l’organisation d’une marche pour le climat avec les élèves de son école. Ses parents, qui ne sont pas chauds à l’idée, ne savent pas que la motivation première de Tristan est Nina, une camarade de sa classe qui est très engagée dans la cause environnementale.
Ce roman, ce fut malheureusement trop de déceptions. J’hésitais à donner 2,5 étoiles, mais vu que j’ai tout de même eu un plaisir quelconque à suivre l’organisation de cette manifestation, la façon dont Tristan convaincrait ses parents, j’ai décidé d’y aller pour la note de passage. Cela dit, si je mets de côté cette partie de l’intrigue, le reste du roman ne m’a pas vraiment plu.
Tout d’abord, le personnage de Nina n’est pas agréable. C’est la figure exagérée des personnes impliquées qui jugent les autres qui n’en font pas assez. Alors qu’il aurait été plus agréable de la voir comme un modèle, sa perfection et ses critiques envers les autres font plutôt d’elle un personnage antipathique.
« Je croyais qu’elle tirerait une certaine satisfaction de mon mea-culpa, mais non. Elle est restée de marbre avant de m’infliger le coup de grâce :
– Regarde bien dans ton assiette la prochaine fois que tu mangeras du bœuf ou n’importe quel autre animal… Ce n’est rien d’autre qu’un morceau de cadavre. »
Pas de climat, pas de chocolat, p.52
De son côté, le personnage de Tristan me paraissait un peu nono. C’est le cliché de celui qui trippe sur quelqu’un et qui perd tous ses moyens. Une fois ou deux, c’est mignon, mais tout au long d’une histoire? Bof.
J’ai aussi été grandement agacée par toute l’attention (négative) qu’on donnait au personnage de Nina. Plutôt que d’entrainer le lectorat vers sa force et son implication, on lui montre à quel point son caractère plait…aux garçons! Leurs propos à son égard, leur admiration face à elle me répugnaient. On critique l’impact environnemental de la consommation de produits animaliers, mais on laisse passer le fait d’encore traiter le personnage féminin comme un morceau de viande.
Bref, vous comprendrez que ma lecture de ce livre m’a pas mal laissé sur ma faim. Avec un titre engagé, je m’attendais à ce qu’on le soit dans tous les aspects.