Un parfum de fausses nouvelles et de radio poubelle

Pierre-Alexandre Bonin, éditions Bayard Canada, collection Zèbre, 2019, 143 pages.
Les aspirations de Félix en tant que futur grand journaliste l’ont mené à rédiger d’excellents articles pour le journal de l’école. Toutefois, personne ne s’intéresse à ses articles. Tous sont plus tournés vers la chronique de potins. Frustré de ce désintérêt envers le « vrai » journalisme, Félix décide de s’investir dans une petite enquête sur les fausses nouvelles et crée sa chaine Youtube, sur laquelle il partage de faux ragots concernant son école.
La première chose que je me suis dite en voyant ce roman, c’est qu’il s’agit d’un sujet vraiment d’actualité! Personne n’est à l’abri des fausses nouvelles, et quelle belle idée d’aborder cette thématique en littérature jeunesse! Malheureusement, j’ai vite déchanté. Même si la collection Zèbre s’adresse à un public assez jeune (primaire/début secondaire), certains livres, dont la duologie d’Andrée Poulin, parviennent à rejoindre un lectorat plus réfléchi. Avec une thématique comme celle-ci, c’est ce à quoi je m’attendais.
« Mais sérieux, il ne faut pas non plus croire tout ce qu’on entend, même si ça passe aux nouvelles! » (Un parfum de fausses nouvelles, p.128)
À mon avis, le sujet des fausses nouvelles n’a pas été suffisamment approfondi. Le récit est davantage centré autour la quête du personnage principal de recevoir les félicitations et l’attention qu’il désire en tant que futur grand journaliste. L’histoire en soi n’est pas mauvaise, mais elle n’a pas rejoint mes attentes. Je n’y ai pas retrouvé le côté sensible et réfléchi de certains livres de la collection que j’ai bien appréciés.
Un parfum de radio poubelle

J’ai été agréablement surprise par ce deuxième tome. On y suit toujours Félix qui, à la suite de son idée de fausses nouvelles, est mis dehors du journal. On lui propose de joindre la radio étudiante, pour laquelle il sera chargé de l’actualité.
Ce qui est intéressant dans ce roman, c’est le podcast TROL que tente de défaire Félix. Dans celui-ci, le trio d’animateurs partage ses idées très arrêtées en lien avec les avancements qui sont faits dans la ville et à l’école. On y nomme donc les préjugés en lien avec les immigrants, la communauté LGBTQ+… L’idée était très intéressante et, comme tous les romans de la collection Zèbre, il se lit super rapidement. Après avoir été plutôt déçue par le premier, j’ai beaucoup aimé cette lecture!