Les ennemis invisibles

Louis Émond, Soulières éditeur, 2020, 261 pages.
Alors que Hector faisait sa promenade quotidienne avec son chien Lego, il a entendu un cri. Persuadé qu’il provenait de sa voisine qu’il apprécie bien, il est rentré chez elle, tentant de trouver l’origine de celui-ci…jusqu’à tomber sur un cadavre sans tête juché sur l’épaule d’un homme massif! Bien malgré lui, il se retrouve pris dans une enquête qu’il mènera aussi de son côté avec ses collègues de travail.
Je dois admettre qu’au début, je n’étais pas trop certaine de cette lecture. Les petites voix qui prennent la parole dans la tête d’Hector ainsi que les dialogues de Lego le chien m’ont un peu déstabilisée. Ce sont des points qui m’ont agacée tout au long de ma lecture, d’une part parce que les petites voix d’Hector m’ont semblé plus ou moins utiles à l’histoire et, d’autre part, parce qu’un chien qui parle…non merci!
Cependant, j’ai fini par apprécier l’histoire. Le déroulement de l’enquête, les nombreuses voies qu’elle prend et son dénouement qui arrive un grain de sable à la fois la rendent intéressante du début à la fin, d’autant plus que je n’ai jamais vu voir venir ce dénouement. L’ensemble de l’enquête nous mène vers un crime, un motif et une enquête très différents de ce à quoi on est habitué.
« Nous sommes tous des victimes. À un moment ou l’autre de notre vie, quelque chose peut se passer qui donne à une force étrangère, « ressentiment », « désespoir » ou « malveillance », la direction de nos action. »
Les ennemis invisibles, p.142
Le protagoniste aussi est plutôt intéressant. Sa naïveté fait de lui une proie facile, mais son esprit observateur lui permet de déceler des indices et de tirer des conclusions à la Sherlock Holmes. Avec ses deux collègues de travail, ils forment un trio assez hétéroclite qui rend le roman encore plus intéressant.
Par ses personnages d’âge adulte et son vocabulaire accessible, ce roman se classe autant en adulte qu’en jeunesse (qui est d’ailleurs le classement de la maison d’éditions).