Anan

Lili Boisvert, VLB éditeur, 2020,

Note : 3.5 sur 5.

Une mission de très haute importance est donnée à la capitaine Chaolih : mener le prince à sa future épouse, souveraine d’un royaume rival qui souhaite faire une alliance militaire avec le royaume d’Anan. S’engage alors toute une équipe menée par Chaolih dans la forêt occupée par un peuple cannibale.

Mon premier intérêt face à ce roman était la société matriarcale. J’étais curieuse de voir comment serait mené cet état par des femmes dans ce roman de fantasy. Malheureusement, il s’est avéré que cette attente a aussi créé ma déception pour ce roman. Certes, il est intéressant de voir des personnages féminins au pouvoir, mais à part inverser les rôles, on n’a pas réinventé la roue. J’en ai discuté avec une ancienne élève qui avait lu le roman avant moi. C’est elle qui m’a permis de mettre le doigt sur ce qui m’avait dérangée pendant ma lecture (merci, Annabelle!). Pour reprendre ses mots, « on dirait que les femmes dirigeaient et faisaient les mêmes erreurs que les hommes. Il n’y a pas eu d’amélioration ». On a bien une piste intéressante, mais je n’ai pas eu l’impression que celle-ci se concrétisait.

« Parce qu’une société où les hommes gouverneraient n’aurait aucun sens. Un pouvoir masculin reposerait sur le principe de la force physique plutôt que sur celui de l’enfantement. La destruction supplanterait alors la vie. Comment penser fonder une nation sur un principe aussi irrationnel? Les femmes gouvernent parce qu’elles savent protéger l’avenir de la nation : ses enfants. Elles seules sont qualifiées pour administrer les affaires de l’État dans la sagesse et l’harmonie. »

Anan, tome 1, p.176

Cela dit, le roman est très bien écrit, ça, je ne peux le nier! Lili Boisvert sait nous transporter dans l’univers d’Anan sans que les descriptions soient omniprésentes, laissant ainsi beaucoup de place à l’action. J’ai facilement embarqué dans la quête de Chaolih, suivant son équipe à travers la forêt.

Je n’ai toutefois pas particulièrement apprécié la protagoniste, que j’ai trouvée franchement désagréable. Par son caractère très bête et fermé, ce n’est pas une capitaine que j’aurais été tentée de suivre. On en découvre peu dans le premier tome sur sa vie privée qui nous permettrait de l’apprécier un peu plus. J’imagine que c’est un mystère qui s’éclaircira dans le second. J’ai cependant beaucoup apprécié le personnage de Keyo, qu’on cerne parfois difficilement, mais qui mérite un peu plus d’attention.

Bref, ce fut une lecture agréable, mais sans plus. À aucun moment durant ma lecture j’ai pu affirmer que j’étais subjuguée.

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