Le jour où la terre a tremblé

Dïana Bélice, éditions Dominique et Compagnie, 2023, 135 pages.
L’entrée dans l’adolescence, ce sont les premières fois : l’amour, les rapprochements, le désir d’émancipation. Pour Cornélie, c’est malheureusement aussi le séisme de 2010 en Haïti.
Nous avons, pour la plupart, une image du séisme qui a ravagé Haïti en 2010. Nous avons les images de l’après, le portrait effroyable des dégâts. Le premier tome (de deux) de Dïana Bélice nous présente plutôt l’avant et le pendant. On découvre comment, en une fraction de seconde, la vie d’une personne (et d’un pays) est chamboulée. On pénètre dans le quotidien d’une jeune adolescente qui, comme n’importe quel.le autre ado, voit son monde s’écrouler alors que la terre ne tremble que quelques instants. Ça a passé tellement vite! C’est ce que ce roman m’a permis de réaliser. La rapidité à laquelle tout s’est effondré crée pourtant des conséquences affreuses.
« J’ai l’impression qu’un enfant s’amuse avec Haïti. Qu’il l’agite entre ses mains, si petites, mais ô combien puissantes. »
Le jour où la terre a tremblé, p.58.
J’ai beaucoup aimé la plume de Dïana Bélice que je découvrais pour la première fois. Certes, j’ai eu du mal à croire à la narratrice, à sa manière très mature et poétique de s’exprimer pour son âge. Même si on nous la présente comme une jeune fille cultivée, j’avais souvent trop l’impression de lire l’adulte derrière le personnage. Cela dit, le vocabulaire recherché, mais accessible, et les références culturelles m’ont beaucoup plu et m’ont permis de me plonger davantage dans l’univers narratif. Les quelques mots en créole haïtien m’ont aussi immergée dans le pays.
Bref, c’est une lecture courte, mais franchement intéressante. On peut enfin découvrir une autre facette de cette catastrophe, une facette narrative, mais réaliste, écrite par une autrice qui connait le pays. On en veut plus! J’ai bien hâte de lire la fin de cette histoire avec le prochain tome.
Ça a l’air intéressant effectivement !
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