Rap pour violoncelle seul

Maryse Pagé, Leméac éditeur, collection jeunesse, 2020, 150 pages.

Note : 4 sur 5.

L’enfance de Malik n’est pas des plus clémentes. La pauvreté et l’alcoolisme de sa mère, l’absence de son père et les séjours en famille d’accueil poussent le jeune homme à commettre des gestes qui lui vaudront quelques heures de travaux communautaires dans une résidence pour ainé.es. En plus, il se voit jumelé avec celui qui ne veut rien savoir de personne. Pourtant, l’absence de désir de tisser un lien pour les deux hommes finira tout de même par les rapprocher.

J’ai tant vu ce roman passer sur les réseaux sociaux, que ce soit sur Instagram ou sur les groupes Facebook d’enseignant.es! Les commentaires étaient, en plus, tous unanimes. Nul besoin alors de vous mentionner que j’avais des attentes très élevées! Ma note globale vous permettra rapidement de comprendre que je suis aussi tombée sous le charme de ce roman, en grande partie grâce à la fin qui m’a fait brailler (et pas juste pleurer) comme un veau. Même si on s’attend à celle-ci, la manière dont elle est racontée et la beauté de l’évolution des personnages la rendent extrêmement touchante.

Maryse Pagé nous offre ici un roman psychologique nous permettant de suivre une évolution crédible, même si les évènements me semblaient parfois l’être un peu moins. La relation qui se développe entre les deux personnages est belle, nous balançant entre l’humour et le choc (on va se le dire, leurs échanges ne sont pas toujours particulièrement courtois), mais surtout l’empathie.

Même si les deux personnages vivent dans des mondes très à l’écart (notamment à cause de leur âge, mais surtout à cause de leur situation financière), une chose les rapproche : la solitude. On voit alors combien une rencontre peut tout changer, et c’est là que se situe toute la beauté du roman.

« Il y a des parents qui abandonnent leurs enfants, mais aussi des enfants qui abandonnent leurs parents. Je ne voulais pas trop juger la fille et le fils de Marius parce que je ne connaissais pas leur histoire, mais peu importe, moi, ce que je voyais, c’était un homme triste et seul. »

Rap pour violoncelle seul, p.96.

Bref, je comprends pourquoi il accroche autant de lecteurices, ce court roman. À vous de le mettre sur le dessus de votre pile à lire!

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