Le féminisme québécois raconté à Camille

Micheline Dumont, éditions Bibliothèque québécoise, 2019 (2008), 295 pages.
Cet ouvrage retrace l’histoire du féminisme au Québec, de 1893 à nos jours. On y prend conscience de tout ce que les femmes ont traversé, de toutes les batailles qu’elles ont menées.
J’ai tellement appris avec ce livre! Je me considère comme féministe, mais honnêtement, je ne connaissais pas grand-chose à sa lutte. Le livre de Micheline Dumont, en plus d’être accessible pour les jeunes (à partir du 2e cycle du secondaire), il brosse une ligne claire des batailles menées par les féministes par le passé.
Certes, on y aborde beaucoup le droit de vote, qui a été un des points culminants du combat, mais on y aborde aussi de nombreux autres sujets qui ont marqué l’Histoire comme le droit à l’avortement, l’accès au travail et les droits associés…
« On continue de penser qu’il est inadmissible qu’une institutrice, fût-elle expérimentée et compétente, gagne plus qu’un jeune instituteur. Un instituteur qui se marie obtient une augmentation de salaire. L’institutrice, elle, est congédiée. »
Le féminisme québécois raconté à Camille, p.115.
Ce qu’il est aussi intéressant de constater grâce à ce livre aussi, c’est qu’il n’y a pas une lutte féministe, mais des luttes féministes. Celles qui se disent féministes n’ont pas toujours les mêmes idéologies, ne voient pas le combat d’un même oeil. Encore hier, il y avait des féministes dites plus radicales qui n’étaient pas toujours vues positivement par d’autres féministes. Il est aussi intéressant de voir à quel point le débat sur la souveraineté du Québec et le féminisme sont liés.
« Dans le camp du OUI, on associe souvent l’autonomie des femmes et l’autonomie du Québec. »
Le féminisme québécois raconté à Camille, p.197.
Bref, j’ai grandement apprécié cet ouvrage très accessible qui nous permet de créer une évolution plus claire du féminisme au Québec, mais aussi de sa place dans le monde.