Bilan de l’année scolaire 24-25

Une autre année se termine. Comme toutes les autres, ce fut une année de nouveautés dans laquelle j’ai pris plaisir à essayer des projets. Ont-ils été tous réussis? Bien entendu que non! Mais c’est ce que j’aime : me renouveler, essayer pour mieux partager. Voici donc deux réussites que j’ai envie de partager avec vous.
Visite de Véronique Drouin
Il est toujours agréable de recevoir un.e auteurice en classe, surtout lorsqu’on utilise cette rencontre dans une séquence. C’est ce que j’ai fait à la troisième étape alors que nous travaillions le texte explicatif.
D’abord, c’est l’autrice Véronique Drouin qui a initié ma séquence sur la peur. Elle est venue présenter aux élèves ses romans d’horreur, mais aussi le genre de l’horreur en général. Pendant sa visite, les élèves devaient noter des informations qui leur semblaient intéressantes afin de faire une courte compréhension de l’oral le lendemain.
Ensuite, nous avons lu des textes expliquant pourquoi certaines personnes aiment avoir peur afin de rédiger un texte explicatif sur le sujet. Nous avons aussi fait une compréhension de l’oral à la suite de l’écoute du documentaire Les sciences de la peur.
Pour conclure la séquence et faire un retour sur la présentation de Véronique Drouin, les élèves devaient lire un de ses romans au choix (Rivière-au-cerf-blanc, La guillotine, Détox ou C.R.A.A.V). Pendant leur lecture, iels avaient à noter des passages dans lesquels étaient utilisés l’horreur, la terreur ou le dégout, trois types présentés par l’autrice lors de sa visite. La lecture s’est conclue par une évaluation à l’oral lors d’un cercle de lecteurices regroupant des élèves n’ayant pas lu le même roman. Une question de jugement critique à l’écrit a aussi été réalisée (Est-ce que le livre est un bon récit d’horreur?).
Ce que j’ai apprécié dans cette séquence, c’est la variété. On a touché aux trois compétences, on a fait un lien avec la culture grâce à la présentation de Véronique Drouin et avons lié la lecture d’une œuvre littéraire à l’informatif. J’ai aussi grandement aimé évaluer les élèves à l’oral lors des cercles.
Ce que je referais assurément? Donner une intention claire de lecture aux élèves avant la lecture d’un roman et accompagner cette lecture de moment(s) de discussion.
Cherche et trouve tes erreurs
Une autre belle réussite cette année est les séances de correction guidée. À la suite d’une écriture de texte narratif, j’ai accompagné les élèves dans leur correction en les invitant à se concentrer sur un élément à la fois pendant les cours. Par exemple, un cours étant consacré à la conjugaison, je leur demandais de repérer tous leurs verbes, puis de vérifier leur terminaison. Ayant en tête un seul objectif à la fois et ayant un élément visuel au tableau, la correction s’est vue facilitée pour plusieurs. Le plus gros impact que j’ai constaté se situait dans les mots homophones.
Comme cet accompagnement n’était pas pertinent pour tous les élèves, j’ai reproduit le même exercice, mais sur inscription lors d’une autre évaluation d’écriture. En se basant sur les erreurs faites dans une évaluation formative, les élèves pouvaient s’inscrire aux ateliers de correction guidée qui les aideraient le plus. J’ai eu la chance d’avoir une enseignante suppléante en classe pour mes autres élèves pendant que je réalisais la correction dans un autre local. Je me plaisais à appeler ces exercices Cherche et trouve puisque les élèves devaient chercher un seul élément à la fois (par exemple les a/à).
Ce qui était encourageant, c’était d’entendre les élèves dire qu’iels avaient corrigé un mot. Chaque fois, je les félicitais en leur rappelant que c’était une erreur en moins!
Ce que je ne garderai pas
J’ai aussi essayé d’appliquer des éléments que je ne pense pas conserver (ou du moins, pas tels quels). C’est le cas notamment de mon cahier d’écriture. Nous n’avons finalement pas fait autant d’écriture libre que ce que j’aurais souhaité, donc ce fut l’impression de plusieurs pages finalement plus ou moins utiles. Dans ce même cahier, j’avais mis des pages de consignations d’erreurs. Je n’ai toujours pas trouvé le moyen simple de le faire. C’est un exercice très difficile pour les élèves et ça demande du temps que je n’ai pas suffisamment investi. À retravailler (encore parce que c’est quelque chose que j’ai l’impression de travailler chaque année!).
Il y a également mon cahier de Phrases du jour. J’aime bien commencer mes cours ainsi (après la zone lecture), mais je n’en ai pas fait toute l’année, donc un cahier réservé à cet exercice m’a semblé finalement peu utile. J’envisage peut-être d’y aller une feuille à la fois lors de moments charnières où je veux travailler un élément grammatical en particulier.
Bref, ce fut une année somme toute satisfaisante! J’ai repris ma séquence sur les phénomènes inexpliqués, et c’est encore une fois une thématique appréciée par les élèves. L’année prochaine, j’aurai un groupe de 5e secondaire avec lequel j’aimerais tester la classe-atelier. En 3e secondaire, j’envisage encore d’enseigner davantage par thématiques en alternant les genres tout au long de l’année. On verra!