Panorama historique de la littérature jeunesse

Petit édito de la Bibliomaniaque : La littérature jeunesse me fascine. Quant à moi, elle se distingue de la littérature pour adultes, notamment par son genre et ses particularités, mais surtout par sa montée fulgurante. J’ai pensé intéressant de vous partager les quelques connaissances fraichement acquises à propos de son histoire.

La littérature jeunesse, comme la littérature en général, a son histoire bien à elle. Et elle date de plus longtemps que ce qu’on pourrait croire. En effet, ses premières apparitions remontent à l’Antiquité, puisqu’on s’adressait déjà à un lectorat plus jeune. À la Renaissance, les fables d’Ésope compteraient parmi les premières œuvres. Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle que la littérature pour les jeunes devient un enjeu. On pense à cette époque aux contes de Charles Perrault, auxquels sont ajoutées une morale et une préface pour le jeune public.

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Une petite ligne du temps pour se souvenir des moments forts dans la montée de la LJ

La naissance officielle de la littérature pour la jeunesse est marquée par la création de la Juvenile Library de John Newberry, une maison d’éditions exclusivement pour la jeunesse, au XVIIIe siècle. En 1922, un prix littéraire, remis à un auteur jeunesse américain, est créé en l’honneur de cet éditeur. Rien de mieux pour valoriser cette littérature que de mettre en place un prix! Puis, c’est grâce à l’essor de la classe moyenne, de la culture de masse et de l’accessibilité à l’éducation que la LJ prendra un envol significatif en France au XIXe siècle.

Au XXe siècle, on constate une évolution importante. D’abord, la recherche du plaisir devient de plus en plus valorisée grâce au succès du Comic book américain, concentré sur le ludisme. Les jeunes n’ont plus à lire que des histoires où le but est de retirer un apprentissage. La lecture peut enfin devenir une partie de plaisir! À la fin du siècle, le Prix Nobel de la littérature enfantine voit le jour, de même que le Guide de la littérature enfantine, ouvrage de Marc Soriano. La LJ est de plus en plus reconnue!

Au Québec, la littérature jeunesse a une toute autre histoire. En effet, ce n’est qu’au XXe siècle qu’on en parlera réellement grâce à la Société Saint-Jean-Baptiste qui permettra la création de L’Oiseau bleu, revue consacrée à la LJ. On y retrouvera entre autres des contes et des biographies. Avant cette période, ce sont les livres de prix (récompenses pour les bons élèves) qui composent les lectures de jeunesse. Toutefois, le plaisir n’est pas dans les valeurs de ceux-ci. Ce sont plutôt des lectures informatives, inculquant de bonnes valeurs. La montée du Comic book au XXe siècle sera quant à elle vue d’un mauvais œil et il sera mis de côté. Le plaisir de la lecture n’a pas encore sa place! C’est l’organisme Communication-Jeunesse, créé en 1971, qui valorisera ce plaisir de lire au Québec. Merci, Communication-Jeunesse! Par la suite naitront d’autres grands noms, donc Les éditions de la courte échelle (1975), la revue Lurelu (1978), ainsi que diverses collections et éditeurs jeunesse, ce qui permettra une diversification des genres. Aujourd’hui, en moyenne 300 nouveautés sont publiées chaque année en littérature jeunesse au Québec.

Je conclus cet article sur mes classiques de littérature jeunesse. J’avoue en avoir lu certains récemment, mais je les ajoute sans hésiter à ma liste! Et vous, quels sont vos classiques de jeunesse?

Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll (1865)

Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry (1943)

Les albums de Martine, Gilbert Delaheye (1954)

Le Passeur, Lois Lowry (1993)

Ma vie ne sait pas nager, Élaine Turgeon (2006)

3 Comments on “Panorama historique de la littérature jeunesse”

  1. Allo! Ton article m’aide beaucoup pour un de mes travaux et je t’en remercie! Il est très concis et c’est facile de comprendre l’évolution de la littérature jeunesse (contrairement à la page Wikipédia…)! Je me demandais seulement, qu’elles sont tes sources? Merci infiniment d’avance!

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