Le journal d’Anne Frank
Antoine Ozanam (scénario) et Nadji (illustrations), Éditions Soleil, Belgique, 2015, 132 pages.
Anne Frank, jeune adolescente juive, doit quitter la maison familiale pour se cacher dans l’Annexe, une suite aménagée dans les bureaux de son père, avec sa sœur et ses parents. La famille de Peter, un jeune de son âge, ainsi qu’un homme dénommé X emménageront avec eux en espérant survivre sans être retrouvés. Malgré le drame qui entoure ces familles, Anne reste une jeune fille avec les préoccupations d’une adolescente ordinaire. Les premiers papillons, les premières règles, les chicanes de famille. Derrière cette histoire de guerre se cache aussi une histoire d’ado.
Je n’avais jamais lu le Journal d’Anne Frank au complet. J’ai toujours été attirée par cette œuvre, mais en lisant les premières pages du livre original, le manque d’actions m’a quelque peu refroidie. J’ai assisté à la représentation théâtrale et j’ai été envoutée. En tombant sur la version graphique de l’œuvre je n’ai donc pu m’empêcher de sauter sur l’occasion de me plonger, une fois de plus, dans cette histoire classique.
Ce qui m’a la première fois déplu de l’histoire d’Anne Frank était le manque de rebondissements. Cette fois j’ai su être conquise par ce parallèle fait entre la vie tout à fait banale d’une adolescente ordinaire et la guerre qui continue à l’extérieur. À travers son journal et ses questionnements quotidiens, Anne Frank nous rappelle que peu importe les drames qui nous entourent, la vie continue.
Pour reprendre les mots du scénariste, Antoine Ozanam : « Si la bande dessinée touchait un public nouveau, cela devenait utile. Et si cette adaptation donnait envie de lire le livre, cela devenait indispensable ». Acheter cette œuvre illustrée permettra à quelqu’un qui n’est pas tenté par le livre original de succomber au charme de ce classique à apprivoiser.
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La Bibliomaniaque 