Des nouvelles de Cap Maillant
Claudine Ducasse, éditions l’Interligne, Ottawa, 2018, 84 pages.
Ce recueil de nouvelles prend place dans le petit village Cap Maillant, en bordure du fleuve. Dans ce patelin vivent des personnages particuliers, voire parfois mythiques. Certaines nouvelles se situent entre la réalité et le fantastique.
L’autrice étant originaire de la Gaspésie, on peut présumer que Cap Maillant est une version plus imaginaire de son village natal, Cap-Chat. Il est intéressant de découvrir un lieu différent où rien ne semble impossible. Un monde de géants côtoyant un monde de petits, des animaux qui parlent, tout cela mis en scène dans des thématiques parfois plus difficiles comme le cancer ou le deuil.
Bien qu’il ne soit pas particulièrement destiné aux enfants, ce recueil pourrait bien se lire avant d’aller au lit. Les personnages sont souvent assez jeunes, donc il s’agit d’une lecture qui pourra très bien rejoindre les petits comme les grands. Le vocabulaire rappelant beaucoup le conte saura également rejoindre un grand nombre de lecteurs-trices.
Si je devais choisir un seul mot pour décrire l’œuvre de Claudine Ducasse, ce serait « charmant ». Chaque nouvelle est empreinte de douceur et de sensibilité. Même si les fins ne sont pas particulièrement surprenantes, elles nous laissent avec un petit sourire en coin.
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« Bien que la maison fût grande, l’espace vint à manquer. Les Indiens étaient donc confinés au sous-sol. Ils devaient apprendre à lire, à compter et surtout à prier le Dieu des Blancs. Pour plusieurs d’entre eux, sous le joug de l’ennui, les sillons du cœur furent envahis d’herbes mauvaises. Bien qu’on essayât très fort de blanchir leur mémoire, les souvenirs étaient bien ancrés au fond d’eux-mêmes. » (Des nouvelles de Cap Maillant, p.26)
La Bibliomaniaque 