Dali

Chloé Varin, Guy Saint-Jean éditeur, Laval, 2017, 208 pages.
Dali est une adolescente hypersensible. À l’âge où personne ne semble nous comprendre et où tout semble être un drame, elle a les émotions à fleur de peau. C’est entre autres ce qui l’éloignera de son meilleur ami qui pourtant ne voulait que prendre soin d’elle parce qu’il s’inquiétait.
Le roman commence par une conversation entre Dali et la psychoéducatrice de son école. Cette dernière, après avoir été interpelée par le meilleur ami de Dali, lui propose un rendez-vous pour jaser. Bien que la jeune fille ne soit pas très ouverte à la conversation, elle embarquera assez vite dans le défi que la psychoéducatrice lui propose : une scrapthérapie. C’est à partir du résultat de ce carnet dans lequel l’adolescente a fait déferler ses émotions que nous reviendrons sur son passé et les moments qui l’ont marquée, autant positivement que négativement.
J’ai bien apprécié la construction du roman. La navigation entre le présent et le passé permettait de mieux comprendre et connaitre la protagoniste. Bien vite, on se rend compte que son hypersensibilité n’a pas commencé seulement à son adolescence. Dali a toujours été une fille près de ses émotions. Je me suis d’ailleurs reconnue dans ce trait de personnalité. Comme Dali, je suis quelqu’un qui vit ses émotions de manière parfois (souvent?) très intense. Tout est noir ou blanc. Rares sont les moments gris.
« Au fond de moi, je savais qu’il n’y avait pas de petit deuil, pas d’échelle universelle pour mesurer la douleur ou les raisons valables de se sentir misérable, même si peu de gens arrivaient à le concevoir. Avec le temps, je m’étais faite à l’idée que tout m’atteignait plus fortement que le commun des mortels. » (Dali, p.102)
Ce qui m’a un peu moins plu dans ma lecture est la fin du roman que j’ai trouvée un peu trop moralisatrice. En littérature jeunesse, c’est parfois ce qui me déplait. Je comprends qu’on veuille faire passer un message, mais cela est parfois rendu maladroitement et je considère que c’est le cas ici.
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