La promesse du fleuve

Annie Bacon, éditions Castelmore, 2019, 281 pages.
Alors que la guerre a ravagé leur pays et enlevé la vie de leurs parents, Odilon et sa grande sœur Babette fuient leur territoire, à la recherche d’une terre d’accueil. Ils suivront donc le fleuve, visiteront divers lieux et croiseront d’autres personnages tout aussi différents les uns que les autres. Cela dit, aucune ville ne sera à la hauteur des espérances d’Odilon, qui cherche toujours Terre promise, un lieu idyllique qui faisait l’objet des histoires racontées par sa mère.
On retrouve dans ce roman le côté philosophique qui se présentait dans Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, de la même autrice. Cette fois, La promesse du fleuve nous fait vivre une belle histoire d’amitié, mais surtout de différence et d’acceptation. Chaque territoire visité par Babette et Odilon leur fera rencontrer des personnages à part. Tous ensemble, au fil de leur voyage, ils trouveront le lieu qui leur convient, mais créeront aussi des amitiés indestructibles.
Derrière ces rencontres enrichissantes se trouve la quête principale de l’histoire : trouver une terre d’accueil ou, pour Odilon, trouver Terre promise. Ce désir ardent ajoute à l’aspect philosophique du roman. Le lieu rêvé d’Odilon est-il réel? Ses ambitions sont-elles trop grandes?
« Une terre d’accueil où tous les rêves seraient permis. Ils la reconnaîtront à l’immense arbre planté sur sa plus haute colline, et à l’homme au manteau multicolore qui les y accueillera, les bras ouverts. » (La promesse du fleuve, p.9)
J’ai tout aimé de ce roman. On y fait des rencontres particulières, parfois frustrantes, mais surtout enrichissantes. Chaque personnage apporte un petit quelque chose au voyage. Bien que les arrêts sur chacun des territoires soient relativement courts, les descriptions précises nous permettent de bien imaginer l’environnement merveilleux dans lequel voyagent nos compagnons.
Pour les Bibliomaniaques enseignants.es – ou tous ceux et toutes celles qui aiment se donner des défis d’écriture –, je vous joins un ensemble de cartes à tâches que vous pourriez faire piger à vos élèves à la suite de la lecture de ce roman, pour les inviter à écrire de courts textes de genres différents. Il s’agit personnellement d’une lecture que je suggérerais en 1re secondaire (ou au 3e cycle du primaire).