Les trois carrés de chocolat
Mélodie Vachon-Boucher, Éditions Mécanique générale, Québec, 2016.
Et si on se racontait nos histoires d’amour? nos histoires au lit? Et si nos relations passées nous hantaient et influençaient nos relations à venir? Cette courte œuvre illustrée est l’histoire d’une femme à travers son cheminement dans ses relations amoureuses et sexuelles. Des relations dans lesquelles elle s’est laissé emporter par un rêve et dans lesquelles elle a fini par se laisser tomber en plein cauchemar. Des histoires répétitives dans lesquelles elle ne savait ni où se mettre ni quoi penser. Parce que quand on ne sait pas comment ça fonctionne, comment s’est censé se dérouler, on croit que tout est normal. Et surtout, parce que quand on nous reproche de dire non, on a l’impression qu’on n’a pas un mot à dire.
Je me suis laissé emporter par cette œuvre déchirante, mais ô combien réaliste. Les mots sont bien choisis et la longueur du texte est adéquate. Elle nous donne les détails nécessaires pour comprendre l’injustice vécue par la narratrice, mais surtout pour comprendre une réalité qui frappe beaucoup trop de gens. L’œuvre décrit brièvement, mais concrètement, ce qu’est le viol, et ce dans trois situations différentes. Le vocabulaire simple et près de l’expression orale nous rapproche de la narratrice, de sa confidence.
Les trois carrés de chocolat, c’est une œuvre à laisser trainer afin que tout le monde prenne le petit cinq minutes nécessaire pour y plonger et être ébranlé. C’est une œuvre de laquelle il faut discuter.
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« Il me semblait que c’était moins horrible d’attendre que ça passe sans rien dire que de devoir affronter le fait que l’autre continue… » (Les trois carrés de chocolat)
La Bibliomaniaque 