J’avais tout prévu sauf les bélugas
Andrée Poulin, éditions Bayard Canada, collection Zèbre, 189 pages.
Maintenant que Thomas a réussi à établir un nouveau record avec la plus grosse poutine du monde et qu’il en a appris un peu plus sur sa mère qui l’a abandonné, il cherche à tout prix à reprendre contact avec elle. Avec son meilleur ami qui est, quant à lui obsédé par sa nouvelle chaine Youtube, et sa presque-petite-amie qui met tout son temps dans la cause des bélugas, Thomas se sent rejeté. Il s’enfonce donc dans une spirale de solitude où l’ocytocine lui manque cruellement.
On retrouve dans ce roman le personnage de Thomas, qui m’avait touchée dans La plus grosse poutine du monde. À la suite de cette lecture, je ne m’attendais pas à ce que l’aventure de ce protagoniste continue. Toutefois, ce fut un énorme plaisir de le retrouver, et j’ai encore plus aimé ce tome que le premier!
En moins de 200 pages (dans lesquelles on retrouve, comme tous les autres titres de la collection Zèbre, des images), l’autrice Andrée Poulin parvient à faire vivre des émotions à son lectorat, mais aussi à le faire réfléchir et à lui apprendre une foule d’informations sur les bélugas. Bien honnêtement, au début, je trouvais le titre très cocasse, mais au fil de notre lecture, on comprend rapidement que cette cause n’a pas été choisie au hasard.
En plus d’être un plaisir à lire, ce roman est à mon avis un petit bijou à travailler en classe, que ce soit au 3e cycle du primaire ou en première secondaire. La compréhension, mais surtout l’interprétation et la réaction sont à l’honneur dans ce roman court, mais plus que complet. L’autrice écrit en plus de manière très imagée, ce qui permet d’aborder la poésie en toute douceur. À découvrir absolument!
« J’avais cassé trois pots de verre. J’avais les bas trempés et les pieds glacés. Mais ma rage bouillonnait encore. Si j’avais pu, j’aurais donné des coups de pied aux étoiles, des coups de poing à la lune » (J’avais tout prévu sauf les bélugas, p.39).
La Bibliomaniaque 