Enracinés
Robin Benway, éditions Hurtubise, 2020 (2017), 371 pages.
Grace, Maya et Joaquin ont été donnés en adoption lorsqu’ils étaient tout petits. Alors que les deux filles ont été adoptées officiellement, Joaquin est passé de famille d’accueil en famille d’accueil. Le lien de sang qui les unit les rapprochera jusqu’à reformer une famille qu’eux seuls peuvent comprendre.
J’ai tout aimé de ce roman. Léger, mais tout en émotion, on suit le parcours de trois adolescents/jeunes adultes en pleine quête identitaire. Que ce soit à cause de leur adoption, de leurs amours ou de leurs décisions plus personnelles, chacun nous mène sur sa voie qui lui est propre. On retrouve malgré tout en eux une base semblable, des points communs que seuls les liens du sang peuvent créer. Liens qui les aideront à surmonter, ensemble, les épreuves vécues par chacun.
À sa manière, chaque personnage m’a fait fondre. J’ai bien sûr une petite préférence pour Grace à cause de ses références à Alice au pays des merveilles, mais Joaquin m’a particulièrement touchée. Par sa résilience, sa façon de se protéger et son cœur de velours caché derrière son masque de fer, j’avais toujours hâte de savoir ce qui l’attendait. C’est pour lui que j’ai ressenti le plus d’émotions.
« Le fait d’être passé d’une famille à l’autre lui avait par exemple enseigné à s’adapter. Tel un caméléon changeant de couleur pour mieux se fondre dans son environnement, il s’efforçait toujours de faire et de dire ce que l’on attendait de lui, espérant passer pour un enfant comme les autres. » (Enracinés, p.174-175)
Bref, il s’agit d’une lecture qui se savoure les yeux pleins d’eau et un sourire en coin, du début à la fin (avec une boite de mouchoirs pour le dénouement!).
La Bibliomaniaque 