Un mensonge de trop

Éric Chassé, Guy St-Jean éditeur, 2020, 323 pages.

Mathis, enseignant de français, se réveille dans sa voiture avec un énorme blackout. Qu’a-t-il fait hier? Pourquoi est-il dans sa voiture, dans un stationnement, en plein samedi après-midi? Il se souvient vaguement d’avoir pris un verre avec un jeune homme. C’est lorsqu’il arrive chez lui et qu’il trouve son portefeuille dans sa boite aux lettres, puis qu’il reçoit d’étranges messages le laissant soupçonner qu’il est épié, qu’il commence à paniquer.

« On est tous vulnérables. Ouvre cette pièce jointe, Mathis. » (Un mensonge de trop, p.62)

Tout d’abord, ce roman n’est rien de moins que frustrant. Dès le départ, j’étais fâchée que toute cette situation arrive à Mathis, qu’il se fasse menacer et contrôler comme un vulgaire pantin, que sa vie privée n’existe plus. Plus tard, j’étais indignée face à la situation de Delphine, un personnage qui prendra une place fort importante dans l’histoire. Ce roman n’était que frustrations après frustrations. N’allez pas croire que c’est un point négatif! Au contraire, c’est une lecture qui m’a fait réagir au plus haut point!

Le suspense est omniprésent dans cette histoire. Autant qu’au début on cherche à savoir ce qui arrive à Mathis que plus on avance, plus on nous donne des informations qui nous lancent dans de nouveaux questionnements. Qui est derrière tout ça? Se feront-ils attraper? Les victimes dénonceront-elles leurs assaillants? L’ensemble est extrêmement bien ficelé. On crée bien vite des rapprochements entre les trois – les quatre? – victimes de cette histoire.

Bref, Éric Chassé nous promet ici toute une dose d’émotions, toute une nuée de réactions. Malgré les quelques clichés dans les personnages, le roman est excellent! Attention aux cœurs sensibles, certains passages – sexuels – écœurants vous frustreront encore plus!