1re Avenue

Émilie Rivard, éditions Espoir en canne, 2016, 181 pages.

La petite vie de Laura est rangée et organisée au quart de tour avec son copain-fils-de-dentiste et son boulot comme secrétaire de dentiste. Est-ce réellement ce que Laura veut? À l’aube de son entrée à l’université, elle décide de tout remettre en question et de troquer sa vie d’un blanc étincelant pour une vie plus sucrée.

Le terme qui décrit le mieux ce roman est sweet! Que ce soit à cause de l’odeur de pudding chômeur qui flotte toujours derrière la protagoniste ou des personnages uniques en leur genre qu’on rencontre par l’entremise de Laura, c’est une lecture toute en douceur et haute en couleurs.

Ne connaissant pas particulièrement bien la ville de Québec, et encore moins le quartier Limoilou, j’ai beaucoup aimé les séquences descriptives présentes dans le roman. On plonge directement au cœur de la capitale, l’autrice parvenant à nous faire voir le tout assez facilement.

« Je regarde partout autour, cherchant une meilleure chance de survie professionnelle, mais la 1^re Avenue est moins glamour que la 3^e et moins mature que le 2. La 3^e, c’est la reine du bal. La 2^e est plutôt la vieille sage du quartier. La 1^re, c’est la légèrement toutoune, pas particulièrement laide pour autant, qui tente de se trouver une personnalité, sans succès pour l’instant. » (1^re Avenue, p.34)

Pour son histoire toute simple, son écriture colorée et ses descriptions sensorielles (autant en ce qui a trait aux lieux qu’aux personnages), le roman devient franchement intéressant pour les élèves du secondaire. On peut y trouver plusieurs inspirations ou modèles pour travailler la poésie (la comparaison et la métaphore notamment), mais surtout pour travailler la séquence descriptive et la caractérisation et l’évolution des personnages. Bibliomaniaques enseignants.es, c’est à lire!