Cheerleaders

Kara Thomas, Castelmore, 2020 (2018), 443 pages.

Il y a cinq ans, cinq cheerleaders de Sunnybrook sont mortes. Depuis, l’équipe de cheerleading de l’école n’est plus. Alors que la ville souhaite honorer la mort de ces cinq filles, Monica, la sœur cadette de la dernière défunte cherche plutôt à passer à autre chose. Cela dit, ce mystérieuses lettres ainsi que le téléphone portable de sa soeur dans le bureau de son beau-père la mènent plutôt à faire enquête.

Ce thriller psychologique pour ados/jeunes adultes m’a tenu en haleine du début à la fin. Les trois drames étant complètement différents, on vogue sur des questionnements très diverses, allant même jusqu’à se demander si les morts ne sont pas toutes reliées. L’autrice nous mène vers diverses pistes, faisant en sorte que je n’ai pas vu venir la fin.

Je ne pourrais pas admettre que tout me semblait complètement réaliste, c’est à mon avis parfois le hic dans les récits où ce ne sont pas de vrai‧e‧s enquêteur‧euse‧s qui mènent l’enquête, mais rien ne me semblait trop tiré par les cheveux non plus.

Les presque 500 pages m’ont paru bien remplies, même si certains éléments (dont ce que vit Monica, la protagoniste, au début) ne me semblaient pas nécessaires. L’intrigue, bien ficelée, nous fait passer par la psychologie des personnages, pour la grande majorité féminins, où les liens d’amitié et les liens familiaux sont fragilisés par le mensonge. J’ai d’ailleurs apprécié que ces impostures, ou du moins ces doutes, laissent planer une incertitude quant à la sincérité des personnages et leur potentielle implication dans les drames.

Bref, il s’agit pour moi d’un thriller réussi, dans lequel l’autrice parvient à garder son lectorat intéressé du début à la toute fin.