Maple

David Goudreault, éditions Stanké, 2022, 233 pages.

À sa sortie de prison, Maple apprend que des travailleur.euses du sexe ont été tuées. Elle se lance alors dans une enquête pour coincer le salaud derrière ces meurtres.

Comme j’ai aimé détester la Bête, j’ai aimé détester Maple. En fait, je l’ai trouvée pas mal moins détestable que la Bête, quoique les deux sont des poqué.es de la vie. L’attitude de Maple cependant la colore énormément. À l’image du doré de la couverture, la nouvelle protagoniste de Goudreault brille par sa culture et par ses expériences passées.

Encore une fois, j’ai été charmée par la plume de David Goudreault. Combien de phrases j’aurais surlignées si j’avais eu un crayon près de moi! Je me suis délectée des tournures poétiques, de la vulgarité cachée dans une langue soutenue. Ça rend le personnage (et l’histoire!) encore plus délicieux!

« Les morts ont toujours une prime à l’amour, surtout en cas de représentations médiatiques. Avec l’avènement des réseaux sociaux, c’est pire encore, on affiche nos défunts comme des médailles. Si on pouvait, on accrocherait leurs têtes  [sic] sur nos pick-up pour récolter quelques pouces en l’air. »

Maple, p.71

Si je comparais ce roman à la trilogie de la Bête, je crois cependant avoir préféré cette dernière pour la quête du personnage. Certes, il est très intéressant de voir Maple défendre becs et ongles les gens de la rue, mais la quête familiale de la trilogie m’a un peu plus intéressée, d’autant plus que le dénouement de Maple m’a semblé voguer un peu dans tous les sens. Cela dit, ça n’enlève pas grand-chose à mon appréciation générale qui est hyper positive!

Si vous aimez la plume de Goudreault, vous apprécierez assurément ce nouveau titre du poète!